That's the reality ? (pv : Alicia)

Le sourire, c'est l'amorce du baiser.
Robert Sabatier


16h00. Le soleil brillait depuis maintenant plusieurs heures. Heures qui semblaient interminables. En effet, depuis le matin, l'astre solaire brillait de toute sa splendeur. Et jusqu'au soir, il illuminerait Barcelone de ses chauds rayons. A n'importe quel moment, mis à part tôt le matin et le soir, il suffit de regarder le ciel pour voir cette boule de feu et de gaz, briller, chauffer la terre de manière torride. Torride. Un environnement dans lequel André était en train de courir. Courir ? Hé oui ! Vous aviez bien entendu. Le Portugais était en train de se faire un jogging. Mais maintenant qu'il est 16h00, le terme "torride" est peu être un peu exagéré. Il est idéal pour décrire le temps à Barcelone de 11h à 16h. Mais à partir de cette heure, le soleil se fait moins agressif, plus agréable. Donc, pour en revenir à André, il était en train de courir à la plage, par un bel après-midi de chaleur. Il portait un Short de bain brun foncé sur le derrière, et sur la partie de devant, c'était du beige. Il n'aimait pas trop les maillots masculins à fleurs. Beaucoup trop immature pour lui. Aux yeux, il avait toujours des lunettes de soleil, afin de protéger ses globes oculaires du soleil. Et sur le torse, les épaules, et le haut du dos, il avait prit soin de s'étaler de la crème solaire, afin de ne pas dégrader sa peau. Au moins, elle était déjà bien bronzée, couleur de cuivre. Sa respiration était régulière, quoi qu'un peu essoufflée. Mais après deux heures de course, c'était tout à fait normal non ? Enfin, même si deux heures, pour un athlète, ce n'était pas beaucoup, courir dans le sable, c'était quelque chose d'épuisant ! Mais heureusement, il n'était pas seul. Non. Il y avait le chiot recueillit quelques jours auparavant : Whisky. Il suivait joyeusement son maître. De temps en temps, il déviait, afin d'aller se mouiller les pattes. Se faisant alors mouiller avec plus de force qu'il n'y pensait, le canidé revenait alors très rapidement vers André, qui entretemps, ralentissait le pas, histoire de rigoler un peu des expériences de la boule de poils. C'était ainsi que les deux compères traversaient la plage, entre rigolade et bronzage. Puis tout à coup, André s'arrêta net.

Était-ce ses yeux qui lui jouaient un mauvais tour ? André secoua la tête, au même moment que Whisky fonça sur les jambes du jeune homme, surprit par l'arrêt soudain. Le Portugais secoua la tête, histoire de dissiper tout mirage. Puis il fut obligé de constater ce qu'il voyait : c'était bel et bien Alicia. Elle était couchée sur un linge, en train de bronzer. Elle lisait un livre, le dos tournée vers le ciel bleu pâle. Depuis leur première rencontre, ils ne s'étaient plus vus, et même si lorsqu'il sortait, André tentait de la repérer dans la foule, ses efforts s'étaient révélés vains. Et voila qu'elle était là, devant lui, à une dizaine de mètres. Il fallait qu'il la salue. Il en avait très envie. Il s'approcha alors, suivit de prêt par Whisky. Lorsqu'il arriva à côté, elle ne semblait toujours pas l'avoir remarqué. Mais c'était normal, dans une plage si bondée. Il dit alors, d'une voix amicale :

- Hé bien qui voila. Comment allez-vous depuis notre dernière rencontre, Alicia ?]

Alicia avait commencé son petit boulot depuis déja presque une semaine.. comme le temps passait vite.. entre temps, elle n'avait pas rencontré grand monde, à part un jeune homme de nationalité Grecque.. une rencontre faite en discothèque. Bon. Il s'était révélé sympathique mais un peu trop flambeur aux yeux d'Alicia. En effet, il ne s'était pas caché et toute la soirée avait utilisé diverses ficelles de drague. C'était en boîte, peut-être n'était-il pas comme ça dans la vie courante ? La jeune femme l'espérait. Enfin, elle n'y avait pas accordé beaucoup d'importance. De toute façon, il était de notoriété publique que les dragueurs et dragueuses étaient de sortie en boîte.
Et il y avait eu André.. ahh.. une belle rencontre que celle-ci. La jeune femme ne l'avait pas oubliée.. ce jeune homme discret et jovial, dont l'esprit avait plu à la belle brésilienne et au physique plus qu'avantageux. Oui, on pouvait dire qu'André lui avait pour ainsi dire beaucoup plu.
Qu'en avait-il pensé lui ? Autre question.. dont elle pensait avoir un morceau de réponse, mais sans vouloir s'y fier trop.. elle préférait toujours ne pas s'imaginer trop de choses. Peur d'être décue ? Pas impossible.

Elle avait dû partir précipitement ce jour là... un appel du restaurant où elle travaillait. Ils avaient eu besoin de ses services plus tôt que prévu par le contrat qu'ils avaient passés. Partie légèrement comme une voleuse.. elle l'avait en plus contraint à payer la note du café.. quelle sauvageonne elle avait été sur ce coup là. Enfin.. c'était fait.

Ce jour là, cet après midi, elle avait décidé d'aller profiter du beau temps sur la plage.. peut-êter y trouverait-elle quelqu'un ... une personne en particulier ? Oui.. vraisemblablement. Il fallait avouer que depuis cette fameuse rencontre au Café Grégorito, elle n'avait pas réellement pu chasser le jeune homme de ses pensées..

Allongée sur sa serviette, en bikini blanc, cette couleur faisant ressortir à la fois le noir de ses cheveux et le hâlage de son teint. Elle lisait, n'ayant pas encore envie de se baigner.. elle attendait qu'il y ait moins de monde sur la plage.. vers 17h.. 17h30 les touristes commençaient à rentrer.. curieusement car c'était à ces heures là que la vie reprenait à Barcelone..

Soudain, une voix qu'elle connaissait se fit entendre. Une voix masculine.. amicale, enjouée.. c'était celle d'André. Le coeur d'Alicia manqua un battement. Elle leva la tête et le vit.. en short de bain, torse nu.. Légèrement éssouflé.. il faisait vraisemblablement du sport. Elle lui adressa un sourire et répondit :

- Tiens donc !! Je suis contente de vous revoir André.

Il lui demanda comment elle allait depuis leur précédente et première rencontre.

- Je vais très bien.. j'ai pas mal travaillé mais ça va. Et vous ?

- Tiens donc ! Je suis contente de voir revoir André.

André se sentit soudain soulagé. Au moins, elle se souvenait de son prénom ! C'était déjà une bonne chose. Mais comme si ça ne suffisait pas, Alicia informa le jeune homme qu'elle était contente de le revoir ! Elle parlait sérieusement là ? Le Portugais était vraiment heureux. Il n'imaginait pas renouer une relation aussi rapidement avec la belle Brésilienne. Il remarqua alors que son bikini était blanc. Cela contrastait assez fortement avec ses cheveux noirs et sa peau bien bronzée. Ça la rendait plus séduisante, plus "sauvage". Ne s'attardant pas sur ses formes, afin de ne pas paraître voyeur, André la fixa donc au niveau du visage. Elle était belle. Alicia parla alors de sa voix douce. En même temps, le jeune homme s'accroupit, afin qu'elle n'aie pas à trop lever la tête pour le voir, car sinon, elle serait éblouie par le soleil.

- Je vais très bien ... j'ai pas mal travaillé mais ça va. Et vous ?

Ainsi, elle allait bien. Mais par un temps pareil, comment ne pas aller bien ? Le soleil était très agréable, et permettait un bronzage idéal, ainsi qu'un repos total. Surtout posé sur une serviette en pleine plage. Le bronzage, ce n'était pas trop le truc d'André. Non pas qu'il n'aimait pas avoir la peau brune, au contraire, mais rester des heures allongé était une chose qui le rendait complètement malade. A moins bien sur qu'il n'aie un livre, ou alors de la musique. Mais si il y avait une balle de football dans le coin, alors s'en était finit de la "pause". En effet, il ne pouvait s'empêcher de pratiquer son sport si il voyait une balle. Au moment où il s'apprêtait à répondre à la jeune femme, Whisky décida d'interrompre leur conversation. Il s'approcha d'Alicia à petits pas, comme si il redoutait une piège. Puis lorsqu'il fut assez prêt de son visage, il donna un petit coup de langue sur la joue de la jeune femme. André ne put retenir un rire. Il dit alors, en poussant amicalement le chiot :

- Et bien moi, à part ce nouveau compagnon, j'ai vais bien. Il s'appelle Whisky. Je l'ai trouvé abandonné l'autre jour. Au moins, il sait comment draguer.

André espérait juste qu'Alicia n'était pas allergique aux chiens, comme de nombreuses personnes. Ou alors, qu'elle déteste le contact de la langue râpeuse sur sa peau. C'était également une chose que beaucoup de personne détestaient. Heureusement pour lui, André a grandit entouré de chiens, donc, il n'y avait pas de soucis à se faire de ce côté là. Par contre, il ne savait rien de la vie de la Brésilienne. Donc, il fallait attendre sa réaction pour savoir si elle appréciait les "amis à quatre pattes" ou pas.





[Vraiment désolé, j'ai aucune inspiration ... :S Bon, je vais me coucher !]

Alicia s'était mise en position assise sur sa serviette et avait retiré ses lunettes de soleil. Elle avait interrompu sa lecture lorsqu'elle avait reconnu la voix d'André. Cette voix, cette personne, comment aurait-elle pu l'oublier ? C'étai tout simplement impossible.
Cette deuxième rencontre, totalement imprévue, rendit Alicia encore plus radieuse. Son visage s'était éclairé, son sourire élargi.
Il demanda de ses nouvlles et elle lui en donna. Puis elle lui retourna la question. Cela faisait pratiquement une semaine qu'ils ne s'étaient pas vus. Lui avait-il manqué ? Elle n'aurait pas su le dire, mais ce dont elle était certaine, c'était du drôle de sentiment qui s'emparait d'elle à cet instant précis. Puis cette sensation dans l'estomac, comme si une colonie de papillon y était installée et en prenait soudain son envol.
Oui.. la belle brésilienne était en train de tomber sous le charme du beau portuguais.

Il allait bien aussi. A la bonne heure.. par ce temps, avec ce soleil, il était difficile de ne pas aller.. à moins que d'être malade. Mais l'atmosphère était agréable, reposante bien que chaude, mais tellement pure.
André ajouta que mis à part l'acquisition d'un nouveau compagnon à quatre pattes, il ne s'était rien passé de spécial dans sa vie depuis la dernière fois. Il avait travaillé lui aussi à la supérêtte, mais ces derniers jours, Alicia n'avait pas eu beaucoup de temps, elle ne s'y était donc pas rendue. Apparement, il avait été assez pris également car il n'était pas non plus venu au restaurant ainsi qu'il l'avait dit.
Cela la fit sourire.

Puis, le petit chien, Whisky, s'approcha malicieusement d'elle, renifla son odeur puis finit par donner quelques coups de langue affectueux sur son visage. Cela amusa Alicia et elle caressa le dessus de la tête du chien.
Ce chien, selon son maître, savait comment draguer. Qu'est-ce que cela sous entendait ? Lui ne le savait pas ? La belle aurait bien été tentée de lui lancer une petite remarque, mais pour une raison inconnue, ne le fit pas.

- Il faudrait lui présenter une jolie petite femelle !!

Cette phrase... dite de la manière la plus naturelle du monde, pouvait cependant recevoir deux interpretations, l'une s'appliquant au chien, et l'autre à son maître. Ce ne fut qu'après avoir achevé sa phrase que la jeune femme s'en apperçut. Elle attendit donc la réaction d'André. Avait-il saisi lui aussi le jeu de mot qu'elle venait de faire, un peu malgré elle ?