Un beau jour ( Ou peut-être une nuit ... Près d'un lac ... )

Les journées passaient de plus en plus vite pour la jeune russe. Il faisait apparemment toujours aussi beau, et le nombre de boutiques avaient l'air d'augmenter à chaque fois. Le petit séjour que s'était réservé la jeune fille pour se mettre un peu dans le bain, était sur le point de se terminer, et elle avait l'impression de ne rien avoir encore visité. Elle se demandait même si elle aurait le temps de finir de tout voir avant la fin de ses études à Barcelone. Pour profiter de sa dernière semaine avant la rentrée, elle s'était mise en tête d'aller dans toutes les boutiques de fringues ou d'accessoires, histoire de refaire sa garde-robe, qui pourtant est déjà bien remplie.

Ce matin, la belle Irina s'était levée de bonne heure afin profiter au maximum de sa journée et remplir chacune des heures. Elle prit comme d'habitude un café dans le bas de sa rue, la cafetière traînant encore dans l'évier attendant d'être lavée, et s'était rendue vers la place qu'elle connaissait déjà un peu, la Placa del Sol. En effet, elle y avait déjà fait quelques petites emplettes. Un magasin de CD se trouvait tout près et comportait pas mal de musiques qu'elle aimait. Sans oublier le café Gregorito auquel elle s'était déjà assise plusieurs fois, en observant chaque personnes passant devant elle. Elle aime regarder les gens passer, s'imaginer leur vie et se demander à quoi ils pensent. Elle peut aussi s'inspirer d'eux pour ses vêtements. Bien qu'elle soit une fille très indépendante qui souhaite garder sa propre personnalité, c'est en prenant plusieurs chose par-ci par-là qu'elle arrive à se forger son propre style vestimentaire. C'est justement en observant minutieusement une jeune demoiselle qui se tenait près d'elle, qu'elle vit un peu mieux la vitrine qu'elle était en train de regarder. Il s'agissait d'un magasin qu'elle n'avait encore jamais vu. Ce n'était pas étonnant, étant donné sa petite taille, coincé entre deux immeubles, et caché par pas mal de plantes. Irina leva la tête et lu le nom de la boutique ... " Nazarena " était écrit en une écriture assez comique, et de plusieurs couleurs allant du violet au rouge. Son regard se positionna alors vers la vitrine. Elle s'approcha un peu et vit avec stupéfaction un joli bracelet en argent qui scintillait. Il lui le fallait tout de suite ...

Elle venait d'avoir comme un flash, vous savez, ce genre de flash qui vous dit " Mais vas-y, achète-le ! " Irina se rua alors dans la toute petite boutique regroupant déjà pas mal de personnes. Ou alors était-ce un effet du fait de sa petite taille ? Dans tous les cas, elle tenta de se faufiler vers la caisse et fit une moue en voyant la longue queue qui s'y tenait. La jolie russe n'était pas de nature patiente, mais avec chance, tout alla très vite. Elle parvint rapidement devant la cassière et lui demanda, un sourire jusqu'aux oreilles.

- Bonjour, pourrais-je avoir le bracelet en argent qui se trouve juste dans la vitrine ? S'il vous plaît !

Il y avait pas mal de monde qui attendait derrière, mais Irina se fichait bien de les faire attendre, après tout, elle aussi avait fait la queue, et puis, comme on dit " Chacun son tour. " Elle suivit donc la caissière d'un pas enjoué jusqu'à la vitrine, et lui pointa du doigt le fameux bijou qui scintillait aux rayons du soleil. Elle continuait de sourire, s'imaginant le porter, avec une jolie robe noir... Ce serait tout simplement merveilleux. Après être revenu à la caisse, et après avoir payé, elle remercia en espagnole la caissière qui lui fit avec plaisir un joli petit paquet. Irina avait fait croire qu'il s'agissait d'un cadeaux pour avoir un joli emballage.
Elle sortit alors de la boutique, son petit paquet à la main. Et ferma légèrement les paupières, poussant un long soupir de joie. Le soleil lui caressait son visage pâle et joyeux.

Doucement, les rayons du soleil traversèrent le rideau avant de venir caresser le visage de la belle endormie. Un oeil s'ouvrit, suivit de l'autre avant qu'ils ne se referment. Yuki cligna alors des yeux, essayant de s'habituer a la lumière du jour. Elle s'étira alors paresseusement avant de bailler une dernière fois. Aller ma fille, il faut se lever. Elle sortit alors de son leger drap qui lui servait de couverture. En effet, il faisait assez chaud en Espagne le soir, mais sans doute pas autant qu'au Japon. La jeune demoiselle s'assit sur son lit en baldaquin avant de sortir de celui-ci. Elle portait un mini-short orange et un débardeur un peu plus clair en guise de pyjama. Elle chaussa alors ses pantoufles avant de se diriger vers la salle de bain. Une bonne douche s'imposait.

Quelques minutes plus tard, la nippone en sortit, un essuie autour de son corps et l'autre dans ses cheveux. Yuki se dirigea alors vers sa penderie. Elle l'ouvrit alors. On put apercevoir des tonnes de vetements de tout sorte, du sweater au kimono, passant par les débardeurs, les jupes, les jeans, les pulls et meme des robes de bal! Sans oublier la partie du dessous! Des tonnes et des tonnes de chaussure! A croire que la jeune fille avait ramené toute sa garde-robe du Japon, ce qui était un peu le cas. Un troisième partie se dressait dans sa penderie. Elle était composée uniquement de sac a main...Et bah, c'est qu'elle en avait des accessoirs!

Decidée, la jeune demoiselle se dirigea vers sa commode. Elle enleva l'essuie qui enroulait ses cheveux. Elle les brossa dans un premier lieu avant de les onduler légèrement. Et après, un coup de sèche-cheveux et la voila prete! Enfin, ses cheveux. Par la suite, Yuki se dirigea a nouveau vers sa garde-robe et sortit une jolie robe blanche avec des fleurs de cerisiers rose. Elle etait légère et composée de deux fines bretelles. Elle l'enfila alors et on put se rendre compte que l'habit lui arrivait un peu au-dessus des genoux. Elle sortit également une paire de hauts talons blancs et un sac a main de la meme couleur que les fleurs qui ornaient sa robe. Après s'etre habillée et coiffée, la japonaise se dirigea a nouveau vers sa commode et s'entreprit de se maquiller. Une légère touche de fard a paupière rose, du gloss, du crayon et du mascara. Elle sourit alors, satisfaite de son image. Elle mit ensuite ses bijoux: des boucles d'oreilles en forme de sakura [fleur de cerisier], un collier allant avec ainsi qu'un bracelet et une bague. Tout était identique, allant parfaitement ensemble. Enfin, la voila prete pour sortir.

C'etait deja la dernière semaine avant la rentrée et Yuki n'avait encore rien visité, venant à peine d'arriver il y a même pas une semaine. Et déja, elle avait le mal de pays. La jeune japonaise n'avait jamais quitté sa contrée. C'était vraiment une première pour elle. Heureusement que Satsuko, sa meilleure amie, était la, avec elle. Mais aujourd'hui, elle avait decidé d'aller un peu se promener en ville, du coté shopping. Non, elle allait eviter de dépenser de l'argent dans les fringues mais cela ne faisait pas de mal, un peu de lèche-vitrine. C'est donc decidée que la jeune demoiselle sortit de sa maison, sans oublier son ombrelle.

Une dizaine de minutes passèrent. C'est alors que Yuki remarqua le magasin. Un joli magasin de bijoux! Elle le vit alors. Un magnifique collier...Un pendentif en forme de goutte d'eau de couleur émeraude relier a une chaine en argent. C'était exactement comme celui que sa grand-mère avait autour du cou! La seule différence était la couleur de la pierre. Celle de Oba-Sama était topaze. Et c'est avec un grand sourire au levre qu'elle entra dans le magasin. Celui-ci etait bondée. Mais heureusement, son tour vint rapidement. Elle demanda alors a la vendeuse:

Pourrais-je voir ce collier s'il-vous-plait?

Son accent japonais était tout mignon! Et rapidement, la jeune demoiselle sortit avec son achat, extremement contente. Elle le contempla alors et tout a coup, percuta quelqu'un. Cette meme personne était immobile devant elle. Yuki s'empressa alors de s'excuser, vraiment genée.

Excusez-moi, je ne vous ai pas vu!

Irina était encore toute émoustillée de sa découverte. Elle n'était pourtant pas du genre à être aussi contente pour un accessoire, d'habitude elle les achetait par simple nécessité, et rarement pour un coup de coeur. La demoiselle se tenait encore à l'entrée du magasin, à admirer les fleurs qui se tenaient à côté et qui lui faisaient frémir ses narines. Elle aurait presque vu ses épaules bronzer sous ses yeux tellement le soleil tapait fort. Elle glissa les lunettes de soleil qu'elle avait mise sur sa tête, sur ses yeux. Ne changeant toujours pas de place, elle ouvrit le petit sac que la vendeuse lui avait donné et avec précaution, enleva le scotch qui tenait le paquet fermé. La demoiselle admira encore son bracelet et fût tentée de se le mettre au poigné.

Mais, par surprise, quelqu'un la bouscula. Sans doute quelqu'un venant de la petit boutique ... Elle fit tomber ce qu'elle avait dans les mains, et poussa un jurons -ce qui est assez naturel chez elle. La jeune russe s'accroupit pour ramasser son bracelet et l'observa minutieusement afin de remarquer quelconque égratinure. Elle ne fit d'abord pas attention à la personne qui l'avait bousculé, se préoccupant d'avantage sur les affaires qu'elle venait de faire tomber. Par terre, on pouvait y voir un bouquin amoché -dans cet état depuis déjà pas mal de temps- le boitier de ses lunettes de soleil, et quelques bouts de papier, dont le prospectus relatant de son séjour à Barcelone. Son sac était tellement bourré que ces choses étaient tomber en même temps que ce qu'elle tenait entre les mains. Après avoir un peu tout ramassé, et restant accroupie pour attraper un bout de papier qui traînait sur lequel était griffonné une ancienne liste de course, Irina leva la tête afin d'apercevoir la jeune fille qui venait de lui adresser la parole. Elle ne fit pas tellement attention à ses excuses, mais répondit tout de même, avec un léger sourire.

- C'est rien, j'ai pas à rester plantée au plein milieu devant l'entrée d'un magasin ...

Irina se releva, et nous constations qu'elle dépassait de peu son interlocutrice, de taille. Apparemment, elle venait elle aussi d'acheter quelque chose chez Nazarena, à en voir le paquet qu'elle portait dans sa main. La russe portait encore son prospectus sur Barcelone dans sa main, ne l'ayant pas encore rangé, ainsi que son boitier à lunettes. Par automatisme, les deux jeunes filles se poussèrent un peu de devant la porte de la boutique pour laisser passer les gens qui en sortaient, tous avec ce même sourire.